Dunkerquois

28 octobre 2024 à 14h13 par Rémi Foulon

Gravelines : des embarcations, des méduses géantes et des fumigènes bleus autour de la centrale nucléaire

Des activistes Greenpeace ont débarqué par surprise ce lundi matin

Une visite surprise des activistes Greenpeace ce lundi matin à la centrale de Gravelines.

Crédit : Emeric Fohlen / Greenpeace

A 9h ce lundi matin, une quarantaine d’activistes de Greenpeace sont entrés au sein du périmètre de la centrale nucléaire de Gravelines.


Leur objectif : dénoncer la vulnérabilité du site face aux risques d’inondation et de submersion par la mer.


Des activistes, à bord d’embarcations sur le canal de rejet de la centrale, ont brandi un message d’information publique : « Montée des eaux, nucléaire à l’eau ».


Des cerfs-volants en forme de méduses et 60 fumigènes bleus étaient visibles pour symboliser l’eau qui monte sur la centrale.


 


Une action en plein débat


Alors qu’un débat public est en cours, Greenpeace met en lumière la dangerosité du projet d’EDF de construire deux nouveaux réacteurs nucléaires sur ce site, au cœur du delta de l’Aa.


L'association estime qu’il est "irresponsable de miser sur cette méthode pour des réacteurs nucléaires qu’on peut éviter de construire dans une zone aussi dangereuse que le polder de Gravelines, qui sera de plus en plus exposé aux risques de submersion avec l’aggravation du dérèglement climatique".

De la peinture pour dénoncer les projets EDF.

Crédit : Basile Barjon / Greenpeace

Greenpeace France dénonce également les lacunes du dossier d’EDF et le manque d’informations pourtant nécessaires au débat public qui a débuté le 17 septembre dernier.


Pour Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France : « Il devrait être aujourd’hui inconcevable de pouvoir lancer un projet de construction d’une infrastructure telle qu’une installation nucléaire sans qu’aucune étude d’impact sur sa vulnérabilité au dérèglement climatique ne soit réalisée. Ce projet devrait être soumis au débat public par l’exploitant et par des experts indépendants ».


 


« Montée des eaux, nucléaire à l’eau » 


Côté mer, des embarcations sont entrées dans le canal de rejet de la centrale pour déposer des activistes qui ont déroulé le message « Montée des eaux, nucléaire à l’eau ».


Côté terre, des activistes ont répandu de la peinture bleue devant les portes « écluses » de la centrale de Gravelines et des vagues ont été dessinées sur ces mêmes portes pour dénoncer le risque d’isolation de la centrale en île en cas d’inondation fluviale et marine.

Un important dispositif a débarqué ce lundi matin à Gravelines.

Crédit : Emeric Fohlen / Greenpeace