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Publié : 12 novembre 2024 à 7h51 par Cyril Frémin

Côte d'Opale : Crise migratoire, les maires n’en peuvent plus, ils vont lancer leurs solutions

Sentiment d’abandon, notamment face à un ministre de l’Intérieur qui ne les a toujours pas rencontrés.

Delta FM
Parfois les naufrages se terminent bien, mais souvent c'est le drame...
Crédit : Delta FM

Les maires de la Côte d’Opale ont décidé de taper du poing sur la table.

En tout cas de se mobiliser et de secouer l’État, le Gouvernement, face à la crise migratoire. Cette année 2024 est la plus meurtrière de l’Histoire dans la Région. Quasiment chaque semaine, des candidats à l’exil meurent noyés entre la France et l’Angleterre. Un collectif d’édiles s’est créé. Ils vont lancer leurs propositions pour enrayer ce terrible phénomène.

Depuis le début de l’année, pas une seule journée, pas une seule, sans un départ de bateau, si on peut appeler ça des bateaux, vers l’Angleterre, d’Etaples à Grand-Fort-Philippe. Parfois les traversées par ces candidats à l’exil se terminent relativement bien, comme dimanche matin, à Dunkerque, avec seulement quatre personnes à l’eau, sauvées par les pompiers. Mais bien souvent, c’est le drame, avec plus d’une soixantaine de décès, des hommes, des femmes, des enfants.

Alors les maires, en première ligne, en ont assez. Nous vous en avons déjà parlé sur Delta FM, un collectif a été créé, à l’appel de Natacha Bouchart, maire de Calais, avec des élus de toute la Côte d’Opale. Ils espéraient être reçus par le nouveau ministre de l’Intérieur. Mais depuis l’arrivée de Bruno Retailleau, rien.

Du coup, ils font le travail à la place de l’État. Le collectif vient d’annoncer une dizaine de propositions pour essayer de trouver une solution, comme la création d’un préfet délégué à l’immigration, à l’échelle du territoire. La liste de ces propositions sera dévoilée lors du prochain salon des maires, à Paris, la semaine prochaine, du 19 au 21, avec l’espoir d’y rencontrer le locataire de la place Beauvau.

Car ces maires n’en peuvent plus de compter les morts, n’en peuvent plus de ce sentiment d’abandon.