Dunkerquois

Dunkerque : un jeune de 19 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat kamikaze avec un gilet explosif

Mis en examen ce dimanche, ce jeune homme radicalisé aurait fabriqué un gilet artisanal et projeté une attaque de type djihadiste dans un lieu public. Deux de ses proches sont également impliqués.

antiterrorisme
Son arrestation a entraîné l’interpellation de deux autres individus de son entourage.

Un jeune Dunkerquois de 19 ans se retrouve aujourd’hui au cœur d’une enquête antiterroriste menée par le Parquet national antiterroriste (PNAT).

Dimanche 6 avril, il a été mis en examen, aux côtés de deux jeunes de son entourage, pour avoir projeté une action violente à l’aide d’un gilet explosif artisanal.

Selon les informations de RTL, les services de renseignement ont identifié le jeune Dunkerquois la semaine dernière, après une dénonciation signalant une possible radicalisation et un risque de passage à l’acte.

Sur les réseaux sociaux, le jeune homme s'affichait avec une arme factice, tout en revendiquant son appartenance à la mouvance djihadiste.

 

Un gilet artisanal et des documents explosifs saisis

L’interpellation a eu lieu en milieu de semaine à Dunkerque.

Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert un gilet artisanal garni de pétards reliés entre eux à un système de mise à feu, considéré comme un prototype.

Des documents techniques pour la fabrication de TATP, un explosif très utilisé dans les attaques terroristes, ont également été saisis.

Une lettre d’allégeance à l’organisation État islamique, ainsi que des écrits confus contenant des menaces d’attentat, ont été retrouvés.

Parmi les cibles potentielles évoquées : un foyer pour jeunes, un restaurant, une boîte de nuit ou encore un lieu communautaire juif du Nord.

Aucun projet ne semblait finalisé, mais les autorités estiment qu’une action violente était en préparation.

 

Déjà connu pour des propos violents en ligne

Le jeune Dunkerquois n’était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), mais il était déjà connu du renseignement territorial.

En 2020, il avait proféré des menaces en ligne contre Mila, la jeune femme devenue cible de cyberharcèlement après avoir critiqué l’islam.

Son arrestation a entraîné l’interpellation de deux autres individus de son entourage.

L’un d’eux, âgé de 21 ans, est soupçonné de lui avoir fourni l’arme factice utilisée pour ses mises en scène sur les réseaux sociaux.

Lui aussi a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et détention de produits explosifs, avant d’être placé en détention provisoire.

Publié : 6 avril 2025 à 22h55 par
Rémi Foulon - Rédacteur en Chef