Publié : 19h09 par Cyril Frémin
12 armes ont été retrouvées chez le tireur de Wormhout et Loon-PLage
Les derniers éléments sur cette triste affaire. La procureure de Dunkerque a tenu un point presse ce mardi soir.
Charlotte Huet, la procureure de Dunkerque, vient de fait le point sur l'enquête dirigée depuis samedi, à la suite au drame de ce week-end, les tueries de Wormhout et Loon-Plage.
Elle a estimé qu'il y avait un impératif d'intérêt public de fournir des éléments objectifs, mais aussi que beaucoup d'informations avaient été diffusées.
Samedi 14 décembre, à 15h13, les gendarmes de Wormhout se rendent dans la commune pour une personne inconsciente au sol, victime de plusieurs coups de feu.
Elle a été tuée par balle devant son domicile. La procureure de Dunkerque a indiqué qu'une enquête avait été tout de suite ouverte pour meurtre.
Vers 16h15, police secours de Dunkerque est appelée pour des coups de feu et constate dans la foulée la mort de deux agents de sécurité.
Puis, un nouveau signalement est reçu, évoquant des nouvelles personnes décédées. Deux hommes sont tués par balles, ils sont issus du camp de réfugiés de Loon-Plage. Le parquet de Dunkerque décide d'ouvrir une deuxième enquête.
A 17h10, un homme de 22 ans se rend à la gendarmerie de Ghyvelde. Il affirme avoir commis les cinq meurtres.
Cinq armes sont retrouvées dans son véhicule, de catégories A et B. Le mis en cause est placé en garde à vue.
La procureure de Dunkerque révèle également que deux autres victimes ont été identifiées, deux personnes sur qui le mis en cause a pointé son arme dans la commune de Loon-Plage, après le meurtre des deux agents de sécurité.
En plus des 5 armes dans le véhicule, 12 armes à feu ont été retrouvées chez lui. La principale utilisée lors de carnage est une carabine de calibre 44, ainsi qu'une arme de calibre 12.
Et quant à son profil, il a 22 ans, sans emploi, il vit chez ses parents, il était inconnu de la justice. Il pratique le tir sportif dans un club du Dunkerquois.
Il a bien reconnu les cinq meurtres, et il a confirmé avoir agi seul. Le mobile reste flou. La procureure a simplement confirmé que le chef d'entreprise de Wormhout était son dernier employeur et qu'il avait été licencié il y a quelques semaines.
Il avait auparavant travaillé six mois pour l'entreprise ECS, celle des deux agents de sécurité tués.
La garde à vue de cet homme de 22 ans a été levé.
Le juge des libertés et de la détention a placé le mis en examen sous le régime de la détention provisoire pour une durée d’un an, renouvelable, conformément aux réquisitions du parquet.
Les qualifications retenues : assassinat pour les trois premiers meurtres au préjudice du chef d'entreprise de Wormhout, ainsi que des deux agents de sécurité ; meurtre au préjudice des deux victimes iraniennes.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.