Dunkerquois

Publié : 22 mai 2024 à 16h56 par Bastien Ducrocq

Coup de frein sur les investissements chez Arcelor ?

Information Delta FM. Les nouvelles qui circulent au sein de l'usine ne sont pas bonnes. La direction tempère.

DELTA FM

Le couperet est tombé en fin de semaine dernière. Les représentants syndicaux nationaux ont été reçus par la direction du groupe pour tracer les perspectives, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les annonces ont jeté un coup de froid.

A Dunkerque, les nouvelles vont dans le même sens, avec beaucoup d’incertitudes sur deux points majeurs, et notamment le Haut Fourneau N°4 :

C’est le plus grand d’Europe, le plus gros HF du site dunkerquois, un monstre de plusieurs centaines de tonnes qui vieillit. Les discussions ont d’abord tourné sur sa rénovation complète, un religning pour prolonger sa durée de vie jusqu’en 2050… puis les ambitions ont été revues à la baisse pour 2040. C’était avant les récentes annonces, finalement, il fera l’objet de réparations d’ampleur pour prolonger sa durée de vie jusqu’en 2029. Et après ? Une décision sera prise dans les mois qui viennent d’après la direction qui évoque le contexte économique à l’échelle européenne et le marché. Eric Niedziela, PDG France d’Arcelor, confiait récemment à nos confrères de l’Express que les normes pénalisantes allaient contraindre le groupe à délocaliser une partie de ses activités hors d’Europe.

Et puis c’est le projet phare, celui qui devait pérenniser le site pour des décennies. Là encore, c’est le flou :

Nous sommes en janvier dernier, 5 mois seulement en arrière. Bruno Lemaire déambule chez Arcelor et confirme l’investissement de près de 2 milliards d’euros sur le site de Dunkerque pour transformer le processus de fabrication et le rendre vert, c’est la fameuse décarbonation. Seulement voilà, cet investissement là aussi, est en stand by. D’après la direction, c’est une phase normale de discussions autour du budget et de la stratégie à adopter, pas vraiment le même ressenti du côté des salariés qui craignent un arrêt net du projet. « Tout le monde travaille pour que ce projet se fasse » indique la direction.

Autre hypothèse, le groupe tenterait de mettre la pression sur les gouvernants français et européens pour faire évoluer certaines réglementations, en échange de leurs investissements majeurs.