Mort de Maurice : la personnalité des accusés examinée au premier jour du procès

Le premier jour du procès de deux hommes accusés d’avoir commis plusieurs actes de torture et de barbarie sur un SDF en août 2019 à Saint-Omer a donc eu lieu.

Durant deux jours, un homme a été frappé, ligoté, brûlé et humilié avant d’être tué. Ce premier jour d’audience a été marqué par l’étude du profil psychologique des deux accusés.

Ils sont tous les deux français, SDF et ont 25 et 31 ans. Ils sont accusés de multiples actes de torture et de barbarie sur un autre sans-abri surnommé Maurice par plusieurs personnes à Saint-Omer.

Ce premier jour d’audience a permis de remonter le temps et de connaître un peu mieux les accusés. Le plus jeune des deux est né à Coudekerque-Branche et il est qualifié dès son plus jeune âge de « turbulent et violent ». A 16 ans, il quitte la région et s’installe avec sa mère à Toulouse avant de revenir à Dunkerque seul et de tomber dans le milieu de la drogue. Encouragé par une de ses fréquentations, il finira par rejoindre Saint-Omer où il deviendra sans-abri. Dans cette affaire, il reconnaît avoir donné des coups de pieds et coups de poing et avoir assisté aux actes de torture mais nie les avoir réalisés.

Le second est âgé de 31 ans, il est né à Saint-Omer. Lui aussi reconnaît avoir frappé le défunt et nie les actes de barbarie.

Selon les accusés, l’altercation a débuté suite à plusieurs insultes. Comme depuis le début de l’affaire, les deux hommes se renvoient la balle en ce qui concerne les actes de torture niant tous les deux leur implication.

La journée de ce vendredi sera essentiellement consacrée à l’écoute de plusieurs témoignages.

Ils risquent tous les deux la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès a failli être renvoyé en raison d’un mouvement de grève nationale des greffiers. Ces derniers ont tenu à être présents mais dénoncent « des effectifs trop réduits et un métier de plus en plus dénigrés face à un ministère qui les sous estime. »