19 décembre 2023 à 10h41 par Jérôme Noël
Boulogne: vifs échanges entre le maire et le RN sur les dépenses prévues en 2024
Le budget primitif a été voté lors du conseil municipal, ce lundi soir
La mairie de Boulogne-sur-Mer
Crédit : Delta FM
Un peu plus de 27 millions d’euros. Voilà ce que la ville de Boulogne prévoit d’investir, en 2024. Les élus ont voté hier le budget primitif de l’année à venir. Un budget perturbé par la hausse des coûts de l’énergie, qui fait grimper les factures de la municipalité.
De l'agitation, ce lundi soir, en mairie de Boulogne, pour le dernier conseil municipal de l’année. En cause: le vote concernant les dépenses prévues par la ville en 2024. Un peu plus de 27 millions d’euros au total, dont 7 590 000€ pour développer le quartier République-Eperon, où est actuellement construit la future salle de spectacles. Une dépense trop importante, selon l’élu du Rassemblement National Antoine Golliot, qui estime qu’il n’y a "pas d’habitants" dans ce secteur, et qu’il faudrait plutôt flécher les investissements dans d’autres quartiers, et notamment le centre-ville, pour lutter contre les fermetures de commerce.
Une intervention qui met le feu au poudre. S’en suit de vifs échanges entre élus d’opposition et la majorité. Avant que Frédéric Cuvillier ne conclut: "Heureusement qu'on ne fait pas notre budget en fonction du nombre d'habitants par quartier parce que ce sont des électeurs.. On ne fait pas de clientélisme. Les investissements ont un objectif: faire rayonner toute la ville".
Pour le reste, c’est vrai, le budget 2024 de la municipalité sera perturbé, à cause de la flambée des prix du gaz et de l’électricité. Malgré la baisse du chauffage dans les bâtiments publics, malgré les travaux de rénovation énergétique engagés, les factures de la ville augmentent: 1,5 millions et demi d’euros prévus en 2024. Là encore, le Rassemblement National tacle la mairie, en affirmant que cette augmentation aurait pu se prévoir. De son côté, l’élu écologiste Denis Buhagiar a décidé de voter contre le budget, estimant que les projets ne préparent pas suffisamment, justement, la transition écologique.