25 juin 2024 à 15h23 par Jérôme Noël
Saint-Etienne-au-Mont: un homme condamné pour des violences conjugales
La victime avait été frappée à plusieurs reprises et poussée dans les escaliers
Les violences conjugales continuent de donner du travail au palais de justice de Boulogne. L’année dernière, le nombre de procédures pour violences intrafamiliales avait déjà augmenté de 10% par rapport à l’année précédente. Et cette année encore, le tribunal juge quasiment chaque jour des conjoints violents. C'était encore le cas ce mardi, pour une affaire qui remonte au 15 octobre 2023.
Ce jour-là, une femme rentre chez elle, à Saint-Etienne-au-Mont, lorsqu’elle aperçoit son ex, qui l’attend sur la terrasse avec une bouteille d’alcool. Elle lui demande alors de partir, mais l’homme refuse, et l’insulte. S’en suit une violente altercation. La femme est frappée à plusieurs reprises, avant d’être poussée dans les escaliers. Avec l’aide de son fils de 14 ans, qui assiste à la scène, elle parvient à se barricader.
À l'hôpital, les médecins constatent des ecchymoses importantes à l’œil gauche, au menton, aux bras, aux jambes, une entorse aux 2 poignets, et prononcent une ITT de 15 jours.
À la barre du tribunal ce mardi, l’homme relativise : « C’est elle qui a commencé à être violente. J’ai peut-être mal réagi » murmure-t-il du bout des lèvres. Lorsque le tribunal souligne que la victime était en traitement pour un cancer du sein à l’époque des faits, l’homme choque toute la salle par sa réponse : « Elle n’était pas si vulnérable que ça, puisqu’elle allait bosser au black dans un restaurant ».
Estomaqué, le Parquet s’adresse directement au prévenu, en lui rappelant une évidence : « Quelles que soient les difficultés, on ne touche pas sa conjointe. Vous faites partie des citoyens qui n’ont pas intégré cette réalité. Et ça, c’est effrayant » déclare le Procureur.
L’homme est finalement condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire, assorti d’une obligation de soins. Il devra indemniser la victime, avec qui il a interdiction de rentrer en contact, et il devra également suivre un stage contre les violences conjugales.
La victime est aujourd’hui encore fortement marquée par ces violences et est suivie psychologiquement.