Brexit: les pêcheurs annoncent le blocage du port et d'Eurotunnel ce vendredi
25 novembre 2021 à 15h04 par Jérôme Noël
Les marins pêcheurs français ont annoncé qu'ils mèneront des blocages de plusieurs ports littoraux sur la journée de vendredi. Objectif: mettre la pression sur le Royaume-Uni et obtenir les dernières licences de pêche dans les eaux britanniques, onze mois après le Brexit.
Ils vont mettre leurs menaces à exécution. Onze mois après le Brexit, les pêcheurs des Hauts-de-France, de Bretagne et de Normandie ont annoncé qu'ils bloqueraient les exportations vers le Royaume-Uni, ce vendredi.
A compter de 8h, les marins bretons bloqueront le port de Saint-Malo. En Normandie, les professionnels de la pêche mèneront une action à Ouistreham, dans l'après-midi. Enfin, les pêcheurs des Hauts-de-France prévoient de bloquer les ferries du port de Calais à partir de 12h à 13h30, avant de bloquer les flux d'Eurotunnel dans l'après-midi.
Les détails avec Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches
Par ces actions, les pêcheurs entendent mettre la pression sur Londres et Bruxelles, dans le cadre des négociations post-Brexit. "On a un accord et des discussions en panne, et on n'entend pas l'Europe" a regretté Dimitri Rogoff, président du comité des pêches maritimes de Normandie. On a besoin de visibilité, car les bateaux de pêche sont des entreprises" a-t-il ajouté.
"Les actions qui vont être menées sont d'abord et avant tout un coup de semonce, a précisé Olivier Le Nezet, président du comité régional des pêches en Bretagne. Nous souhaitons et nous exigeons que l'accord du Brexit soit respecté".
"Si dans les semaines à venir, rien ne bouge, je pense qu'on sera obligé de monter un cran de plus, et s'il faut toucher aux produits de la mer et aux produits d'importation, on le fera" a prévenu Olivier Leprêtre. Un avis partagé par Gérard Romiti: "On n'exclut rien du tout, avertit le président du comité national des pêches. Ni la montée en pression, ni le blocage d'autres endroits, même ceux qui ne sont pas impactés par le Brexit. La balle est dans le camp de la commission européenne et des Anglais"