Le beau-père de Yanis entendu par les Assises du Pas de Calais

Publié : 20 novembre 2020 à 9h40 par Bastien Ducrocq

DELTA FM

A la Cour d’Assises du Pas-de-Calais, c’est aujourd’hui la dernière journée du procès pour le meurtre du petit Yanis. Pour rappel, l’enfant est décédé en 2017 après une punition pour un pipi au lit à Aire-sur-la-Lys. Depuis le début du procès, le beau-père, accusé du meurtre, maintient que la mort a sans doute été provoquée par une chute. Une version mise à mal par les expertises. Il a été entendu longuement ce jeudi soir pour expliquer sa version des faits.

La nuit du drame, après le pipi au lit donc, l’homme décide d’emmener Yanis marcher quelques kilomètres. Une décision prise rapidement explique-t-il. Il est environ minuit. Il fait 5 degrés. Sur le trajet, il raconte les quelques chutes du petit garçon, plus ou moins spectaculaires et il admet aussi lui avoir asséner quelques coups pour le sermonner : “3 coups poing fermé sur le front” et un peu plus tard “une touchette avec la lampe torche”, selon lui. Problème : selon les experts, c’est probablement ce dernier geste qui a provoqué le traumatisme crânien, qui causera la mort du petit garçon. Et non pas les chutes.

Une explication qu’il acceptera à peine, même après avoir été interrogé pendant près de 5 heures. "Si c’est la lampe, c’est encore plus dur à avaler” finit-il par admettre. Car selon lui, “le geste est ridicule”. Pourtant, Yanis présente une plaie ouverte et saignante à l’endroit de l’impact et la lampe est cassé.

Même zone d’ombre quand on lui demande pourquoi les vêtements étaient mouillés. L’avait-il immergé dans le canal ? Lui explique l’avoir légèrement aspergé d’eau pour le réanimer après sa perte de connaissance. Impossible car, selon la mère, les vêtements étaient trempés à tordre. Et l’enfant souffrait d’hypothermie.

A la barre, il déclare qu’il aimait Yanis, un “ptit gars génial”. "C’est moi qui suis responsable à 100%” admet-il. Mais comment et pourquoi ? Il n’apporte pas toutes les réponses.

Le procès se termine donc aujourd’hui avec les plaidoiries. Le verdict est attendu dans la soirée.