Les élevages Flamands de plus en plus touchés par la grippe aviaire

Publié : 10 décembre 2021 à 8h00 par Cyril Frémin

DELTA FM
Plus de 150000 bêtes doivent être abattues à Warhem par exemple...
Crédit : Delta FM, illustration

La grippe aviaire frappe durement les élevages de la Région en ce moment.

Nous vous en parlons depuis le début de la semaine sur Delta FM. Plusieurs élevages sont touchés par ce virus H5N1, à Warhem tout d’abord, puis ensuite à Killem, Herzeele, Winnezeele, Wormhout, dernièrement Rexpoëde. Ce sont surtout les poules pondeuses qui sont touchées. Les cas sont bien plus nombreux que d’habitude, malgré le renforcement des règles de sécurité.

Alors pour éviter que ces foyers n’en contaminent d’autres, la Préfecture vient de mettre en place des périmètres de surveillance, des contrôles en plus. Dans la Voix du Nord, les responsables du syndicat agricole FDSEA n’imaginent pas une amélioration de la situation avant juin 2022…

Les élevages en question ont ou vont être abattus. Le sous-préfet de l’arrondissement de Dunkerque, Hervé Tourmente.

 

La préfecture du Nord qui a pris de nouvelles mesures pour contrôler la propagation de l'épidémie : 

- Une zone de protection (3 km autour des foyers) et une zone de surveillance (10 km) ont été mises en place sur un ensemble de communes limitrophes, pour tenir compte de la nouvelle situation. Des visites vétérinaires et des prélèvements seront réalisés dans les élevages au sein de ces zones. Les déplacements en provenance et à destination des élevages de ces zones sont réglementés.

- La chasse des gibiers d’eau et des gibiers à plume est interdite dans un rayon de 10 km autour des foyers confirmés, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

- Une dérogation est toutefois instaurée dans les zones situées entre 5 et 10 km des foyers d’influenza, s'agissant du gibier à plume sans utilisation d’appelants, et s'agissant du gibier d'eau dans le respect strict de certaines conditions. Les chasseurs de catégorie 1, c’est-à-dire les détenteurs d’appelants qui détiennent, outre leurs appelants, au plus 15 oiseaux et qui ne sont pas en lien épidémiologique avec un élevage commercial, sont autorisés à chasser le gibier d’eau dans la zone des 5 à 10 km avec leurs appelants déjà sur zone de chasse. Les appelants ne pourront être transportés que sous réserve d’avoir fait l’objet d’un prélèvement attestant de leur non-positivité à l’influenza aviaire.

Le préfet a demandé aux agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) de mettre en place les contrôles nécessaires pour s’assurer de la bonne mise en œuvre de ces dispositions.
 
- La chasse des autres gibiers reste, pour le moment, autorisée quelles que soient les zones.

- Dans le rayon des 5 km autour des foyers contaminés, les activités humaines et scientifiques  impliquant des oiseaux sauvages (capture d’oiseaux pour baguage, par exemple) sont interdites.

- Tous les oiseaux présents dans les élevages touchés sont abattus pour stopper la diffusion du virus et des opérations de nettoyage et de désinfection sont conduites. Il en est de même pour tout oiseau détenu en captivité.

L’État indemnise les éleveurs dont les volailles sont abattues sur ordre de l’administration.

Les recommandations

Le préfet appelle à la vigilance de tous : en raison de la grande transmissibilité de ce virus pour les oiseaux, il est recommandé d’éviter les zones potentiellement contaminées et de restreindre les promenades et déplacements non nécessaires dans les milieux naturels et particulièrement les zones humides.

En revanche, il rappelle que la consommation de viande, foie gras et œufs qui pourraient être issus d’animaux contaminés par ce virus – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme.