Michel Delebarre, le sport sous le prisme politique

Publié : 9 avril 2022 à 18h59 par Cyril Frémin

DELTA FM
Michel Delebarre s'est toujours investi dans les clubs de l'agglomération.
Crédit : BCM Gravelines-Dunkerque, Jean-Charles Bayon

L’ancien maire de Dunkerque Michel Delebarre est dĂ©cĂ©dĂ© ce samedi. PrĂ©sident de la CommunautĂ© urbaine, il avait fait beaucoup pour le sport Dunkerquois.

Une victoire en coupe de France de basket pour le BCM en 2005 avec en prime deux semaines des As, une coupe de France de hand pour l’USDK en 2011 agrĂ©mentĂ©e d’une coupe de la Ligue en 2013, des clubs dans l’élite, le BCM et l’USDK donc, mais aussi Dunkerque en hockey, Dunkerque en volley, des coupes de France pour la Jean Bart, le club de gym. La citĂ© Nordiste a toujours brillĂ© par le sport. Et ce n’est sans doute pas un hasard si ses plus belles heures se sont passĂ©es sous les mandatures de Michel Delebarre.

L’ancien Ministre d’État a toujours investi dans ce domaine. Et si ce n’était pas un fin connaisseur du sport au sens technique du terme, c’est lui qui maĂźtrisait les gros dossiers. Pendant longtemps, il n’y a pas eu de vice-prĂ©sident Ă  la CUD chargĂ© des sports. Non, le patron des sports dans le Dunkerquois, c’était lui.

Avec parfois des dĂ©cisions fortes, celle de fusionner les clubs de Gravelines et de Dunkerque en basket en 2002 par exemple, le BCM devient une Ă©quipe communautaire. Économiquement et sportivement, la formation Gravelinoise entre dans une nouvelle dimension. Lors de la signature des grands joueurs, le maire Ă©tait souvent Ă  la table. Au moment oĂč il se rapprochait de l’USDK, JĂ©rĂŽme Fernandez, alors star du hand et capitaine de l’équipe de France, dĂ©clarait chez nos confrĂšres du Phare Dunkerque, "Avec Monsieur Delebarre, nous sommes d’accord sur tout". Il avait d'ailleurs placĂ© des proches Ă  la tĂȘte de ces Ă©quipes, comme le regrettĂ© Nicolas Bernard, PrĂ©sident de l'USDK de 1990 Ă  2010.

L'Arena, ce projet qui lui coutera peut-ĂȘtre sa place...

Homme de rĂ©seau, ses relations ont permis d’offrir de belles images, des Ă©vĂ©nements qui marquent. Le Tour de France en 2001, des matches des Ă©quipes de France de basket, de hand, de volley lors du programme "2012, le Plus Grand Terrain des jeux". Dunkerque s’était autoproclamĂ©e base arriĂšre des JO de Londres, avec l’accueil de nombreuses dĂ©lĂ©gations Françaises et Ă©trangĂšres.

Le visage sportif de Dunkerque aujourd’hui est en pleine mutation, un nouveau stade, une nouvelle patinoire, bientĂŽt un nouveau Sportica, probablement une nouvelle salle pour le hand. Les annĂ©es Michel Delebarre n’auront sans doute pas marquĂ© la ville en terme d’équipement, un certain retard au crĂ©puscule de son rĂšgne. Ne pas oublier malgrĂ© tout la rĂ©fection de la salle Dewerdt Ă  la fin des annĂ©es 90, qui aura permis Ă  Dunkerque d’accueillir le Mondial de hand en 2001, rien que ça. Il avait portĂ© la crĂ©ation d’une Arena de prĂšs de 10000 places lors de son dernier mandat. Un projet qui le conduira sans doute Ă  sa perte. Un projet stoppĂ© net aprĂšs sa dĂ©faite lors de la campagne municipale de 2014.

De nombreuses associations ont profitĂ© de la gĂ©nĂ©rositĂ© du Premier Ă©dile en termes de subventions, le sport de masse s’est dĂ©veloppĂ© entre 1989 et 2014. Pas un hasard si Dunkerque avait remportĂ© en 2002 le challenge l’Équipe de la ville la plus sportive de France.

 

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