Publié : 24 juin 2024 à 6h52 par Cyril Frémin
Des moyens supplémentaires pour lutter contre l’immigration clandestine cet été
Les traversées de la mer du Nord vers l’Angleterre seront sans doute encore très importantes cet été.
Pour faire face à la pression migratoire, les forces de l’ordre resteront mobilisées cet été…
Les réseaux de passeurs ne prennent pas de vacances. Et les tentatives de traversées vers l’Angleterre au départ de la Région vont sans doute encore se multiplier ces prochaines semaines, de Dunkerque à la baie de Somme. Des effectifs supplémentaires seront donc déployés cet été pour lutter contre cette immigration clandestine.
La logique des réseaux de passeurs est aussi terrible qu’implacable, plus il fait beau, plus il est simple de traverser la mer. De la poudre aux yeux des exilés qui certes aperçoivent le soleil, et parfois même les côtes anglaises, sans se douter que même par beau temps les conditions de traversés sont terribles. En juillet dernier, les autorités britanniques estimaient que plus de 3000 migrants avaient réussi la traversée, mais pour combien d’échec…
Le tout dans un contexte tendu pour les forces de l’ordre, avec notamment la protection des Jeux Olympiques. Les CRS habituellement employés pour surveiller les plages de la Région auront d’autres missions, comme la sécurisation de Paris 2024.
Mais la Préfecture l’assure, dans les Hauts-de-France, la lutte contre l’immigration illégale reste une priorité. Plus d’un millier de policiers et gendarmes seront ainsi déployés pour cette action, des effectifs en hausse par rapport à l’an passé. Grâce notamment aux efforts des agents avec des restrictions de congés. Grâce aussi à l’augmentation des effectifs de réserve de la Police et de la Gendarmerie.
Et puis toujours d’autres moyens, toujours en développement, couverture aérienne constante, financement de matériels régulier, coopération européenne contre les réseaux. En 2023, ces moyens ont permis d’obtenir d’importants résultats, assurent les services de l’État. Diminution de 36 % des traversées par rapport à 2022, interpellation de près de 800 passeurs et démantèlement de 49 filières.