Covid: Deux décès à l'hôpital cette semaine, mais "une situation plutôt calme" par rapport au reste de la région

Publié : 9 octobre 2020 à 11h38 par Jérôme Noël

Le directeur du centre hospitalier Duchenne a fait ce vendredi matin un nouveau point sur l'évolution de l'épidémie.


Ce vendredi, l'hôpital de Boulogne comptait 13 patients porteurs du Covid-19, dont 2 en réanimation. "La situation est assez étrange" a souligné le Directeur Yves Marlier. On constate une augmentation des cas dans la région. Mais pour autant, sur le Boulonnais, on a une situation plutôt calme. Sur la semaine écoulée, on a eu 14 entrées, 8 retours à domicile, et 2 décès de personnes de 84 et 85 ans, qui présentaient plusieurs pathologies". En revanche, aucun cas de contamination n'est constaté chez les résidents des EHPAD.


Concernant le profil des patients, "on constate des personnes plus jeunes que pendant le mois de mars. Actuellement, le plus jeune patient pris en charge a 49 ans".


Compte-tenu de la situation au niveau régional, l'ARS a demandé aux hôpitaux des Hauts-de-France de passer en palier 2, ce qui veut dire que l'hôpital de Boulogne doit se préparer à déprogrammer des opérations pour pouvoir prendre en charge des patients covid. "Pour l'instant, ce n'est pas le cas" a précisé Yves Marlier. "La difficulté qu'on a, c'est que l'hôpital est plein car on rattrape le retard pris pendant le confinement".


Autre sujet de préoccupation de l'hôpital Duchenne: la santé du personnel soignant. "Il y a une réalité de fatigue, de stress, et d'incertitude sur l'organisation qu'on va mettre en place. Il faut que nos personnels puissent se reposer. Dans ce contexte, on ne touche pas aux congés des agents. Cette crise va durer, et ce n'est pas le moment d'épuiser les équipes".


Des équipes qui seront fortement incitées à se faire vacciner contre la grippe. La population est également invitée à faire le vaccin. "Si un patient vacciné arrive avec des symptômes et de la fièvre, on pourra écarter l'hypothèse de la grippe et le prendre correctement en charge" a rappelé Eric Fodzo, président de la commission médicale de l'Etablissement, rappelant l'importance de porter le masque dans les rues, même là où il n'est plus obligatoire. "C'est une question de bon sens".