Accident de Setques : 18 mois de prison ferme requis contre le conducteur du véhicule
Publié : 5 avril 2023 à 7h39 par Natacha Delmotte
En 2017, cet accident avait causé la mort d'une mère de famille et grièvement blessé deux personnes.
Crédit : Delta FM
Au tribunal de Saint-Omer, le procès d’un drame ce mardi… En septembre 2017, une voiture fait une sortie de route à Setques. Un choc important qui provoque la mort de la passagère à l’avant du véhicule et blesse très grièvement les deux personnes à l’arrière. Le conducteur était en état d’ivresse et roulait excessivement vite.
« J’ai tué ma femme. » Ce sont les mots désespérés de cet homme de 43 ans au moment des faits alors qu’il descend de sa voiture accidentée. Ce soir-là, avec sa compagne, ils font la fête chez un ami à Lumbres. Dans le courant de la soirée, ils décident de monter en voiture, à quatre et de prendre la direction de Saint-Omer. Le problème, c’est que le conducteur a 1,80 grammes d’alcool par litre de sang et qu’il roule vite, très vite. Entre 110 et 130 km/h sur une route limitée à 50. Il perd le contrôle du véhicule qui percute alors deux voitures stationnées, un pylône et un mur. La passagère avant décède. Les deux passagers arrière sont dans le coma et grièvement blessés.
Six ans après le drame, le conducteur était donc venu pour, je cite, « assumer sa responsabilité ». Il reconnaît la vitesse, il reconnaît l’alcool, il indique vivre avec ça sur sa conscience, il ne boit plus depuis l’accident… Mais pourtant, certains de ses propos montrent, selon le procureur, qu’il n’admet pas totalement sa responsabilité. A la barre, il évoque des phares qui l’auraient ébloui, dont il n’a jamais parlé avant l’audience. Il parle d’un coup de volant donné par sa compagne. Un fait démenti par l’expert. Face à ces contradictions, sa voix tremble et l’homme redit sa position : « Je suis responsable d’avoir pris de l’alcool au volant, d’avoir tué une personne, d’avoir blessé deux personnes. Je dois prendre mes responsabilités ».
Le procureur a requis 4 ans de prison, dont 18 mois ferme. La décision a été mise en délibéré. Elle sera rendue le 6 juin prochain.