Les hôpitaux chamboulent leur organisation pour lutter contre le Coronavirus

Publié : 17 mars 2020 à 12h20 par Cyril Frémin

La France est en guerre selon le Président de la République. Les hôpitaux sont en première ligne.


Les centres hospitaliers de la Région sont évidemment mobilisés, le personnel travaille 24h/24 pour lutter contre la maladie. Le centre hospitalier de Boulogne est un centre de référence, notamment dans le dépistage. Celui de Saint-Omer vient d’interdire les visites, en raison des risques sanitaires. Celui de Dunkerque soigne en ce moment trois personnes positives, et seize suspectées. Le CHD qui a complètement changé son organisation pour lutter contre le Coronavirus.


Pour l’instant, en tout, 69 patients peuvent être pris en charge par l’hôpital de Dunkerque, six lits de réanimations sont disponibles au lieu de quatre, avec 18 lits aux Urgences, un espace entier est dédié au traitement du virus, 18 lits pour les enfants, avec aussi un lit en néonatalogie pour les touts petits. Et si la situation s’aggrave, type ce qui passe dans le grand Est, il pourra y avoir des lits supplémentaires. Le CHD parle d’une centaine de lits dès la fin de la semaine. Puisque de toute façon, toutes les opérations non-nécessaires sont reportées, l’hôpital va se vider de lui-même pour les autres pathologies. Ne sont réalisées à l’hôpital que les consultations et les interventions essentielles, qui pourraient altérer la santé en cas de report.


Appel à la prudence, pour ceux qui s'imaginaient faire la bande sauvage de Bergues notamment...


Le personnel comme partout en France est en tout cas mobilisé. Sur les quelques 2 200 membres du personnel soignant, seuls 6 n’ont pas pu trouver de mode de garde, tout le monde travaille pour lutter contre le COVID-19. Même les administratifs, en télétravail. L’ensemble du monde médical d’ailleurs est sur le pont, un point régulier est fait avec les autres établissements, cliniques, hôpital de Zuydcoote, pour envoyer les cas les moins graves, ou ceux qui ne sont plus malades, mais qui ne peuvent rentrer chez eux. Les dirigeants du CHD qui demandent malgré tout un gros coup de main à la population. On ne va aux Urgences qu’en cas de très forte fièvre. Et on  évite bien-sûr les rassemblements. Pour ceux qui se voyaient faire la bande de Bergues à la fin du mois, on oublie, ON OUBLIE. Le directeur des Urgences qui a qualifié d’irresponsable la bande sauvage de ce week-end à Dunkerque.