Olivier de Mathieu : "Le sport féminin est abandonné à Dunkerque"

Publié : 14 avril 2018 à 11h00 par Rédaction

Olivier de Mathieu

Dernière journée de la N1 Féminine, Dunkerque se déplace sur le parquet de la Glacerie, ce samedi, à 20h. Ce sera donc le dernier match du DMBC à ce niveau, l’équipe va descendre à la fin de cette saison. C’est aussi le dernier match du président de Dunkerque-Malo à la tête du club. Olivier de Mathieu va démissionner. Il n’a plus la motivation après deux descentes de suite.

La passion n’est plus là, nous confie Olivier de Mathieu. "Etre président, c’est chronophage. La descente m’a fait du mal, surtout celle de l’an passé, de la Ligue 2 à la N1. C’est difficile, après huit ans, il faut laisser la place aux autres". Le président qui nous confit aussi son impression que le sport féminin a été lâché à Dunkerque par les pouvoirs publics, avec une baisse de la subvention publique. Il se sent un peu abandonné par les élus. Rappelant pourtant que le basket féminin a rayonné dans la cité de Jean Bart avec le DMBC. Aujourd’hui, il se dit déçu, triste surtout. "On avait un club qui était en train de se structurer. J’ai beaucoup de regrets".
Voici pour le négatif. Pour le positif, chez les jeunes, les résultats sont excellents. Dunkerque-Malo reste formateur, avec plus de 400 licenciés. Et parmi ces ouailles, si ce responsable d’une entreprise du bâtiment doit n’en retenir qu’une, ce serait évidemment Keisha Hampton. Meilleure marqueur du championnat en 2014/2015, l’Américaine a permis au club de jouer le final four d’accession, avec une 3ème place finale. Un tremplin pour cette joueuse qui ensuite enchaîne avec une saison en WNBA, le pendant Féminin de la NBA, et un titre de vice-championne à la clé.
De la tristesse mais aussi de bons souvenirs, voilà le bilan d’Olivier de Mathieu à la tête du DMBC.


Contacté par Delta FM, le service des sports de Dunkerque assure que la subvention n’a pas bougé l’an passé. La Communauté urbaine rappelle qu’après leur descente en N1, les filles du DMBC ne rentraient plus dans les critères "sport de haut niveau". La CUD a malgré tout continué de les soutenir, avec une subvention divisée par deux.